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Ce groupe
rassemble neuf espèces exclusives à la région Néarctique (Antwiki.org
2024). Seulement deux espèces de ce groupe sont présentes sur le
territoire du Québec.
Diagnose. Espèces
unicolores. Corps : petite taille, 2,5 à 5,8 mm; surface
luisante;
coloration de base noire, parfois teintée brun-rouge, sauf gastre noir
foncé et appendices plus pâles; pilosité présente sur le dorsum entier,
de longueur moyenne et peu dense; quelques poils courts sur la face
ventrale de la tête, du prosternum et des procoxas; pubescence courte
et nettement éparse, en particulier sur les joues et le dos du gastre.
Tête en vue frontale parfaite : plus longue que large, marge
postérieure convexe d’un oeil à l’autre. Mandibules : marge
basale sans
microdenticules. Clypéus : marge antérieure convexe ou
anguloconvexe et
sans échancrure, surface médiane soulevée affichant un angle sagittal
souligné par une faible carène se terminant par un petit plateau
triangulaire jouxtant la base du triangle frontal. Yeux composés de
grande taille, diamètre égal ou presque à la longueur des joues,
touchant ou dépassant faiblement les marges latérales de la tête.
Palpes maxillaires : six articles formant une chaîne longue;
au repos
et allongée sur la face ventrale de la tête, l’extrémité apicale de
cette chaîne est nettement proche du cou (se perçoit aussi sans être
allongée). Triangle ocellaire : base proche de la
marge
postérieure de
la tête, ocelle central n’atteignant pas la hauteur des marges
postérieures des yeux. Antennes : longueur du scape courte,
différente
de ± 0,25 mm de celle de la tête, présence ou non de poils dressés.
Carènes frontales subparallèles, extrémité postérieure dépassant
légèrement la marge antérieure des yeux, longueur à peu près égale à la
largeur postérieure du front. Mésosome faiblement trapu en vue
latérale; marge dorsale du promésonotum très convexe, révélant un bulbe
surélevé. Propodéum en vue latérale uniformément convexe, alors marges
dorsale et postérieure indistinctes. Pattes courtes. Pétiole vu de
côté : épais à la base et progressivement plus mince en allant
vers le
sommet, face antérieure convexe et face postérieure plate; marge
dorsale faiblement convexe en vue postérieure, parfois avec une petite
excroissance médiane. Gastre : pilosité dorsale de longueur
moyenne et
pubescence courte, peu abondante. Photos 1 à 4, plus loin.
Bioécologie. Espèces les plus petites du genre Formica. Fourmis discrètes et timides, elles fuient hors du nid si dérangées et évitent les batailles en butinant hors du nid. Les colonies contiennent plusieurs centaines d’individus en général, mais une population plus grande peut se développer en conditions favorables; alors les ouvrières deviennent agressives et leur morsure est désagréable. Ces fourmis nichent respectivement dans des habitats arborescents ou champêtres. Les nids sont creusés dans divers types de sols, avec ou sans couvert. Des espèces prédatrices du Groupe aserva font des raids dans leur nid pour voler du couvain et le ramener dans leur propre colonie, un moyen d’augmenter rapidement leur population (esclavagisme); souvent une gyne fécondée va envahir une colonie de Formica lasioides et tuer la reine pour en prendre le contrôle, afin de développer sa propre population (parasitisme temporaire). AntWiki.org 2024, Ellison et al. 2012. CLÉ DES ESPÈCES
SELON LES ERGATES Formica lasioides
Emery 1893
Diagnose.
Additions aux caractères de la clé. Corps : taille plus
grande, de 2,5
à 5,8 mm, surface lisse et luisante. Couleur de base noire, parfois
noir brunâtre de la tête au pétiole, gastre noir, appendices plus
pâles. Pilosité éparse sur tout le dorsum; ≥ 10 poils sur le pronotum;
poils plus longs sur le gastre; quelques poils sur la face ventrale de
la tête, du prosternum et des procoxas. Pubescence ± courte et très
éparse, séparée par une distance plus grande que leur longueur, en
particulier sur les joues. Carènes frontales de même longueur ou plus
courtes que la largeur postérieure du front. Photos 1 et 2.
Bioécologie. Cette espèce développe de petites colonies de centaines d’ouvrières et habite des milieux ouverts, à végétation herbacée : champs et prairies, bordures de boisés le long des routes et de pâturages. Les nids à surface dénudée sont creusés dans des sols sablonneux ou rocheux de préférence, ou sous roche, sous touffe d’herbes ou tronc d’arbre; l’entrée du nid est petite, discrète et difficile à trouver, signalée ou non par un petit cratère de déblais. Des ouvrières servent d’esclaves dans des colonies de Formica aserva, F. rubicunda et F. subintegra du Groupe aserva; aussi, une gyne fécondée de ces trois espèces parasites peut prendre le contrôle d’une colonie de Formica lasioides en tuant la reine et ainsi développer progressivement sa propre population (parasitisme temporaire). Coovert 1905, Ellison et al. 2012, Smith 1979, Wheeler et al. 1994. Répartition. Commune dans le sud du Québec. Répartition néarctique. Transcontinentale dans le sud du Canada. États-Unis : États nordiques; extensions à l’Est vers les Appalaches; à l’Ouest : Colorado, les montagnes Rocheuses; au Sud : Californie, Nouveau-Mexique, Arizona et Nevada. Coovert 1905, Ellison et al. 2012, Wheeler & Wheeler 1963. Formica neogagates
Viereck 1903
Diagnose.
Additions aux caractères de la clé. Corps : taille plus
petite, de 2,5
à 5,5 mm, surface lisse et luisante. Couleur noir rouillé, sauf gastre
noir, pattes plus pâles, antennes brunâtres. Pilosité éparse sur tout
le dorsum, plus courte sur le mésonotum, le propodéum et le pétiole;
longueur moyenne sur le pronotum et le gastre; quelques poils sur la
face ventrale de la tête, le prosternum et les procoxas. Pubescence
courte et clairsemée, séparée par une distance plus grande que leur
longueur, en particulier sur les joues. Carènes frontales de même
longueur ou plus courtes que la largeur postérieure du front. Photos 3
et 4.
Bioécologie. Cette espèce polygyne habite des milieux arborescents mésiques et ouverts (arbustaies, boisés, forêts), parfois à l’orée de ces derniers, des pâturages rocheux, des bleuetières (nuisance). Les colonies sont petites et comptent des centaines d’ouvrières; timides, elles s’enfuient lorsque le nid est perturbé. Les nids sont creusés dans des sols minéraux, parfois organiques; en surface, une petite entrée avec ou sans déblais ou sous roche ou sous mousse. Omnivores, elle se nourrit de miellat (de pucerons, de coccides et d’autres hémiptères), de petits insectes et de nectar de plantes. Espèce timide, les ouvrières fuient rapidement lorsque dérangées. Des ouvrières servent d’esclaves dans des colonies de Formica creightoni, F. pergandei, F. rubicunda et F. subintegra du Groupe aserva; aussi, une gyne fécondée de ces quatre espèces prédatrices peut prendre le contrôle d’une colonie de Formica neogagates en tuant la reine et ainsi développer progressivement leur propre population (parasitisme temporaire). Coovert 1905, Ellison et al. 2012, Smith 1979, Wheeler et al. 1994. Répartition. Sud du Québec; la présence de cette espèce semble sporadique. Répartition néarctique. Transcontinentale au sud du Canada et dans les États nordiques américains. Extensions à l’Est vers le sud jusqu’à la Caroline du Nord; à l’Ouest : sud de l’Alaska, Arizona, Nouveau-Mexique et Nevada. Coovert 1905, Ellison et al. 2012, Wheeler & Wheeler 1963.
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