Présentation générale


L'æschne de Provancher (l'Æshna canadensis), mâle.


La lydienne (Plathemis lydia), femelle.

Certains vous le diront. Ces gros insectes au vol rapide qui viennent parfois se poser sur vous sont dangereux : ils peuvent percer les oreilles et même crever les yeux. Pourtant, il n’en est rien de cette croyance populaire. Les libellules sont au contraire des insectes inoffensifs, des éléments actifs de la chaîne alimentaire et de l’équilibre biologique des écosystèmes d’eau douce.

Exclusivement prédateurs, leur régime alimentaire au stade de la naïade se compose d’une grande variété d’espèces aquatiques comme les organismes unicellulaires, les invertébrés et les petits vertébrés. Au stade adulte, ils se nourrissent d’insectes ailés.

Les scientifiques les ont regroupés dans l’ordre des odonates, mot d’origine grec signifiant « mandibules dentées ». Dans la langue française, nous les nommons « libellules ». D’origine latine, ce mot peut avoir, selon la source, deux significations : « petit livre » ou « niveau, balance ». Les libellules sont des insectes élégants et d'excellents voiliers. Selon les espèces, certaines auront une couleur rouge, bleue, jaune, verte, brune ou noire, d’autres auront des reflets métalliques. Plusieurs auront une teinte foncée, parsemée de taches aux couleurs variées.

Les odonates sont des insectes très anciens. Leur origine remonte à plus de 300 millions d’années. Ils ont assisté à l’évolution des dinosaures. Leur morphologie et leur biologie ont peu changé au cours des millénaires. Comme plusieurs groupes d’êtres vivants, ces insectes ont aussi fait du gigantisme. Le plus grand fossile d’insectes connu, découvert dans les gisements carbonifères, est l’odonate Meganeura monyi Brongniart dont l’envergure des ailes atteignait 70 cm. Dans le monde, on en connaît 6315 espèces. L’entomofaune québécoise compte 152 espèces à ce jour. Il ne serait pas surprenant de voir ce nombre changer au cours des prochaines décennies; quelques espèces vivant dans les états américains, adjacents au Québec, pourraient atteindre le sud de nos régions, à la faveur du réchauffement climatique.

L'épithèque canine (Epitheca canis), mâle.


La célithème indienne (Celithemis elisa), femelle.


Le caloptéryx tacheté (Calopteryx æquabilis), mâle.




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