Originant de la
région néotropicale, Brachymyrmex
se compose présentement d'une soixantaine de minuscules espèces,
difficiles à identifier. Seulement six sont répertoriées en Amérique du
Nord. Plusieurs auteurs soulignent que sa taxinomie demeure confuse
(Ward et al.
2016, Wilson et al.
2016). Quelques espèces ont été introduites dans d’autres régions
continentales par des activités humaines internationales (Wikipedia
2019). Une seule espèce indigène réside au Québec.
Diagnose. femelles. Monomorphiques, de couleur jaune pâle à jaune brunâtre. Taille : ergate très petite, gyne deux fois plus grande. Mandibules à 5 dents. Palpes : maxillaires à 6 articles, labiaux à 4. Ocelles petits. Pétiole en vue latérale : penché vers l’avant et recouvert par le premier segment du gastre. mâles. Minuscules et de couleur noire. Antennes à 10 articles. Ocelles plus gros. nymphes. Enveloppées dans un cocon mou. Brachymyrmex
depilis
Emery 1893
Diagnose. L'une des
plus petites fourmis présentes au Québec : taille de l'ergate
0,6 à 2 mm, de la gyne 4 à 5 mm. Ainsi, la gyne apparaît très grande,
alors que le mâle demeure minuscule. Femelles de coloration brun pâle
terne. Tégument du corps peu rigide, presque totalement dépourvu de
sculptures. Tête et mésosome : sans poils dressés sauf sur le
clypéus et pubescence clairsemée; abdomen : poils dressés à la
marge postérieure des tergites, pubescence plus dense. En vue frontale,
tête quadrangulaire à côtés presque droits, un peu plus longue que
large. Yeux composés de 16 à 20 ommatidies, situés au milieu des côtés,
plus grands chez la gyne. Article terminal du flagelle nettement plus
long. En vue latérale, aire dorsale du propodéum très courte et
arrondie, aire postérieure déclive à 45° et longue. Gastre bien
développé.
Cette espèce se distingue immédiatement dans notre myrmécofaune par des antennes à 9 articles, sans massue apicale, et le recouvrement du pétiole par le gastre. Photos. Bioécologie. Le plus souvent polygynes, les colonies sont plutôt de petite taille, quelques dizaines à centaines d’ouvrières, et peu visibles en surface (nids endogés). Elle niche dans les sols minéraux sous les roches, lichens, mousses et objets divers, sous l’écorce de troncs ou dans la litière. Elle préfère des milieux ouverts, en général avec des arbustes et des arbres dispersés. On l'a récoltée dans ou en bordure des champs, des pâturages, des boisés de feuillus ou mixtes, talus de voie ferrée, affleurements rocheux. Elle semble s'adapter facilement aux milieux anthropiques et pourrait s'intéresser aux domaines urbains et résidentiels. Elle se nourrit de liquides sucrés produits par des plantes ou des insectes, élève des pucerons radicicoles et est aussi nécrophage. Individus sans aucune agressivité, à démarche lente. Deux moyens de défense : face à un agresseur, elle peut expulser un puissant liquide répulsif, ou demeurer discrète hors du nid. Répartition. Associée essentiellement au domaine de l'érablière laurentienne, B. depilis se retrouve jusque dans les régions du Bas du fleuve et de la Gaspésie (Baie des Chaleurs). Répartition néarctique. Sud du Canada, États-Unis sauf dans les régions désertiques, nord du Mexique, selon l’état actuel de la taxinomie. D’un point de vue écologique, il est peu probable que les populations du sud, vivant dans des climats chauds, appartiennent à B. depilis.
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