Pucerons - Introduction





Chaitophorus stevensis
Myzocallis sp.
Qui n'a jamais vu de pucerons? Qui ne les connaît pas, du moins superficiellement? Car ils colonisent souvent nos jardins ou les grandes cultures. La plupart du temps, quand on les découvre, ils forment des colonies grégaires de dizaines, voire de centaines d'insectes si serrés les uns contre les autres qu'on discerne seulement leurs arrière-trains.


Rhopalosiphum nymphaeae

Ils sont très petits, puisque leur taille varie entre un et 10 mm. Leurs corps en formes de poires sont mous, avec ou sans ailes et, selon l'espèce à laquelle ils appartiennent, peuvent être verts, jaunes, bleutés, rouges, bruns, gris, noirs ou blancs.

Leur distribution est mondiale bien que le plus grand nombre d'espèces s'observe dans les zones tempérées où une espèce de plante sur quatre est leur hôte (Dixon, 1998). Ils prélèvent la sève de divers types de végétaux (arbres, arbustes, plantes herbacées) et s'alimentent sur le feuillage, sur la tige, sur les racines, ou à l'intérieur d'une galle ou d'une feuille repliée.

Même si certains pucerons sont polyphages, la majorité d'entre eux est fidèle à un ou deux hôtes uniques ou de la même famille. Le nom de l'hôte sur lequel un puceron est observé est un élément essentiel à la détermination. Les plantes les plus sollicitées par les pucerons sont les Composées (605 espèces de pucerons), les conifères (363), les Rosacées (293), les Graminées (242), les Salicacées (ex. saule, peuplier) (216) et les Fagacées (ex. chêne, hêtre) (211)  (Dixon, 1998).

La présence de fourmis autour d'une colonie de pucerons révèle souvent leur présence. Celles-ci les protègent de certains prédateurs et en échange se nourrissent du miellat que les pucerons rejettent par l'anus. Mais certains insectes, notamment les larves de coccinelles et de Syrphides, les dévorent tout simplement. D'autres, comme les guêpes de la famille des Braconidés, les parasitent en pondant leurs oeufs à l'intérieur du puceron vivant. La larve se développe dans le puceron momifié jusqu'à l'émergence au stade d'adulte.

La méthode de reproduction des pucerons est absolument fascinante. Au printemps, les oeufs qui ont hiberné éclosent et donnent vie à des femelles qui n'ont pas besoin de s'accoupler pour se reproduire. Ces fondatrices sont vivipares et accouchent de femelles pucerons, elles aussi vivipares et prêtes à donner la vie sans fécondation préalable. Plus encore, à ce stade de son cycle de vie, une femelle peut porter un embryon femelle qui porte également un embryon. Le petit puceron est dans le ventre de sa grand-mère! On parle alors de générations télescopiques. Ce n'est qu'à la fin de l'été qu'une génération d'adultes sexués est produite. Après l'accouplement, la femelle ovipare pond des oeufs qui hiberneront jusqu'au printemps suivant.

Même s'ils sont omniprésents, les pucerons comptent relativement peu d'espèces, soit 5 218 mondialement (Favret et al., 2016) et 425 environ au Québec. Par comparaison, il y a 60 000 charançons et 10 000 espèces d'orthoptères mondialement (Dixon, 1998). Plusieurs classifications sont proposées par les chercheurs car leur organisation taxinomique ne fait pas l'unanimité. Pour les Aphidoides, c'est celle du catalogue de Remaudière (1997), qui est présentée ici.

Les pucerons qui ont été photographiés avant 2011 et qui apparaissent sur ce site ont été déterminés à partir de spécimens capturés et envoyés à monsieur Eric Maw (Agriculture et Agroalimentaire Canada) ainsi qu'au projet de code-barres du vivant, pour qu'en soit faite l'analyse moléculaire.


Illinoia rubicola






Le site des pucerons a été mis en ligne en août 2009.
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